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Pourquoi devenir mère est la chose la plus cool qui me soit arrivée

Chloé est une de nos contributrices à l’humour mordant. Tous les mois, elle partage sur Rockie son expérience de la grossesse et de la maternité. Cette fois-ci, elle nous explique ce qu’est la « maternité paillette ».

Chloé est une de nos lectrices à l’humour mordant. Tous les mois, elle partage sur Rockie son expérience de la vie. Tu peux retrouver toutes ses autres chroniques en cliquant ici, sans oublier de la suivre sur Instagram !

J’ai bien senti que ma chronique sur les écrans avait légèrement terni mon image de mère de l’année. Soucieuse de ma réputation en ligne, je me suis dit qu’il fallait vite remédier à tout cela.  Me revoilà donc, la bouche en cœur, pour te livrer un texte où je t’explique pourquoi malgré une maîtrise assez approximative des choses de la petite enfance, je considère que devenir mère est de loin la chose la plus cool qui me soit arrivée.

La maternité, c’est moins pire que ce que je pensais

Comme beaucoup de nullipares, j’avais de la maternité une image floue et fantasmée qui oscillait entre les témoignages forcés de ceux qui m’assuraient que ce n’était que du bonheur et les cernes jusqu’aux pieds des vrais gens qui réfutaient vivement cette conclusion. Ça ne m’a jamais empêché de vouloir en être à tout prix, et je me suis dit que je laisserai à Chloé du futur le soin de juger la véracité des articles Child Free de Slate. Alors que j’étais enceinte d’environ 28 mois, une connaissance m’a prodigué un avis non sollicité, m’enjoignant de profiter une dernière fois pour faire tout ce que j’aimais dans la vie, avant que ce soit fini pour de bon.  Je me suis dit qu’on avait peut-être fait une énorme connerie et me suis donc empressée de vivre intensément ma palpitante vie de femme nullipare, même si à ce moment précis de mon existence, la perspective de rouler jusqu’au bistrot le plus proche pour regarder des gens boire des bières pendant que je contemplerais mon coca zéro ne semblait pas selon moi définir le terme « profiter ».  Lorsque l’enfant est enfin parue, j’ai attendu la peur au ventre le moment où elle allait se mettre à foutre ma vie en l’air. Trois ans plus tard, j’attends toujours. En lieu et place de la succube promise, je me suis retrouvée flanquée d’une heureuse nature aux capacités d’adaptation remarquables et qui s’est fondue avec enthousiasme dans son nouvel environnement. 

Maman, je sers enfin à quelque chose

En toute objectivité, mon utilité ici-bas était jusque-là très limitée. Dans la vie certaines deviennent Gisèle Halimi ou Simone Veil, d’autres passent leur vingtaine au bar à rigoler avec les copains. Ce sont deux choix de vie tout à fait honorables même si l’un mène plus souvent à la reconnaissance publique que l’autre. Et puis un jour, sans un coup de semonce, je suis devenue Rock Star Maman, une super-héroïne mi-humaine mi-canapé, qui cuisine les œufs comme personne et dont les câlins magiques ont le pouvoir de résoudre le plus terrible des drames.  Aujourd’hui, je suis formelle : si je suis capable de chasser des crocodiles imaginaires récalcitrants de la chambre de ma fille, je peux faire absolument n’importe quoi. Si je veux demain, je me lance à Hollywood, ou alors je deviens présidente du monde, je n’ai pas encore décidé.

Je ne m’ennuie jamais avec ma fille

Que le nullipare qui n’a jamais passé une après-midi sans fin auprès d’amis fraîchement parents et devenus pour l’occasion complètement ramollis du bulbe me jette la première pierre. 

Ce couple jadis brillant, vif et fêtard passe désormais ses samedis matin à errer en forêt pour dénicher en famille des déjections de mulots et de pigeons, animaux des bois que l’on se figure très sauvages quand on a trois ans. Et quand on a 33 ans aussi, puisque portée par son enthousiasme, je redécouvre des plaisirs simples, que le monde entier ne m’envie pas du tout, mais qui me permettent d’atteindre une certaine paix intérieure.  Ne plus passer mes samedis au lit, ressassant les faits et gestes de mon crush de la veille, a considérablement amélioré la qualité de mon existence.

Un enfant, c’est trop de love

On peut se demander quel étrange syndrome de Stockholm conduit des gens à adorer à ce point une personne qui n’hésitera jamais à se moucher dans leur main, sans même avoir préalablement prévenu. Pourtant, malgré la forte teneur en miasmes de notre relation, je n’ai jamais connu d’amour plus pur.  Ma fille et moi nous nous sommes trouvées et elle seule comprend et apprécie mes blagues à leur juste valeur. Est-ce que si je te demande d’un ton taquin si tu es un poulet, tu vas rire ? Non, et c’est bien dommage, car comme l’a compris mon petit trésor qui hurle de rire à chaque fois, cette plaisanterie est hilarante. Plus qu’avec un enfant de bientôt 3 ans, j’ai dorénavant l’impression de vivre avec un artiste de cabaret bourré de talent : tour de chant, danse, stand-up, tout y passe et je suis en mesure d’affirmer que je n’ai jamais connu de colocation où l’on rit autant.


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

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