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« C’était moi la plus inquiète » : la première rentrée scolaire racontée par les parents

Les petits Français et Françaises vont bientôt retrouver le chemin de l’école. Pour certains, ce sera une première, et les enfants ne devraient pas les seuls à être un peu bousculés… Des parents racontent la première rentrée scolaire de leur progéniture.

Article initialement publié sur Rockie le 2 septembre 2019

Dans quelques jours, près de sept millions d’élèves retrouveront les bancs de l’école maternelle ou élémentaire. Pour certains d’entre eux, ce sera la première rentrée scolaire après plusieurs années d’éveil sous le regard bienveillant de puéricultrices, de nounous, d’assistants maternels et/ou de leur parents. Cette première rentrée des classes est un événement important pour eux, mais c’est aussi une étape marquante pour toutes les mères et tous les pères qui voient leur petit bout prendre de plus en plus d’autonomie.

Des parents nous ont raconté la première rentrée scolaire de leur enfant. Merci à eux pour leurs témoignages pleins d’amour.

La première rentrée scolaire, une grande étape

Cette première rentrée scolaire, comme toutes les grandes premières fois qui concernent des enfants, est souvent préparée bien à l’avance par les parents. Discussions et lectures sont la plupart du temps plébiscitées pour mettre le bout de chou dans de bonnes dispositions… et rassurer la famille.

Claire, maman d’un petit garçon, a commencé à en parler à son fils dès sa dernière année à la crèche :

Un an avant sa rentrée en maternelle, j’ai commencé à lui parler de l’école. J’ai acheté un petit livre sur le sujet et je le lui lisais régulièrement. On a aussi visité l’établissement tous les deux, et il a pu découvrir tous les nouveaux types d’activités qui lui seraient proposées.

Avec un peu de recul, je pense que ça a été bénéfique pour lui, mais aussi pour moi : en le préparant pour sa rentrée à l’école, je me suis aussi préparée à desserrer un peu le cordon.

Mais aussi bonne soit-elle, la préparation ne fait pas tout et n’empêche pas certains parents d’être un peu stressés à l’approche de ce grand événement.

Magali, mère d’une puce de maintenant 4 ans, s’en souvient encore :

Je suis mère au foyer et me suis occupée de ma fille à 100% jusqu’à son entrée à l’école. Pendant l’année précédent la rentrée, j’en ai un peu parlé avec elle pour qu’elle ne tombe pas des nues le jour J. Mais pour être honnête, de nous deux, c’était moi la plus inquiète : j’avais peur qu’elle ne s’adapte pas à la collectivité, et surtout je craignais qu’on ne s’occupe pas assez d’elle en particulier et qu’elle se retrouve souvent livrée à elle même. Cette angoisse m’a suivie bien après la rentrée.

Pour d’autres parents, plus que la rentrée en elle-même, c’est l’attitude de leur enfant qui les inquiète.

Le fils de Jennifer rentre à l’école cette année et elle se demande comment il se tiendra en classe :

Les trois semaines de vacances ne réussissent pas à notre fils : il est hyper énervé, griffe, tape et mord, et il dort peu. On a beau essayer de lui faire garder un rythme, ça le perturbe de ne plus être avec sa nounou la journée. J’espère que cette rentrée va lui permettre de retrouver un cadre qui, apparemment, le rassure. En attendant, bon courage Maîtresse !

L’entrée en maternelle, une explosion d’émotions pour toute la famille

Lorsque le jour J de la rentrée des classes arrive enfin, l’excitation est à son comble et l’enfant n’est pas toujours le seul à être chamboulé (de façon positive comme négative) par cette nouvelle étape de sa vie : ses parents le sont aussi !

Effy*, fière maman d’une petite écolière, se rappelle très bien de ce moment fort en émotions :

Ma fille allait à la crèche depuis deux ans, donc le collectif ne nous faisait pas peur, mais tout de même, c’était une grosse étape à passer. Le jour venu, on l’a prise en photo avec son père, elle était contente d’aller à l’école. Une fois dans sa classe, ma fille a beaucoup observé les autres. Je suis un peu restée avec elle, lui ai montré quelques jeux, puis je lui ai dit que j’allais partir. J’ai attendu dans le couloir, mais non, pas de pleurs. Je suis sortie dans la cour de l’école et là, c’est moi qui ai versé une larme. J’étais très fière de ma petite fille.

Pour Bree* aussi, la rentrée scolaire de sa fille a été une étape importante, même si un peu plus éprouvante :

Pour la première rentrée de ma fille, j’étais émue et nerveuse. Émue parce que je voyais mon tout petit bout de même pas trois ans clore un chapitre et que, comme je suis mère au foyer et qu’elle était à l’époque fille unique, j’allais en clore un également. Nerveuse parce que, personnellement, je n’ai jamais aimé l’école.

Bref, le matin en l’y déposant, alors qu’elle pleurait en essayant de s’accrocher à son père et à moi, j’ai eu la gorge serrée. Quand on est venus la récupérer, elle est arrivée le sourire aux lèvres, mais les yeux encore rouges et gonflés, et ça m’a fait mal au cœur. Il nous a fallu, à elle comme à moi, quelques semaines pour nous y faire.

Même chose pour Lol’ô*, qui semble avoir moins bien supporté cette journée que sa poupette :

Le jour de la rentrée, ma fille était contente. La classe était particulièrement atypique et sympa, et la maîtresse accueillait chaque enfant accroupie, pour être à leur hauteur, ce que j’ai trouvé super cool. Les présentations faites, ma fille m’a laissée sa petite veste et son sac, et est partie à la découverte de ce nouvel espace mystérieux mais chaleureux.

J’étais rassurée, mais quand je suis sortie, j’ai réalisé que je venais de perdre mon bébé, et que le soir je récupérerais une petite fille, déjà indépendante… J’ai pleuré.

Une journée bien remplie pour l’enfant… et la maîtresse

Depuis la rentrée 2019, les enfants doivent obligatoirement recevoir une instruction à partir de trois ans (la loi « pour une école de la confiance » a été promulguée au Journal Officiel le 28 juillet 2019). Si certaines familles préfèrent assurer elles-mêmes cette instruction à domicile (et devront dès 2022 obtenir une autorisation pour le faire), beaucoup de parents choisissent de confier leur bambin aux bons soins d’une « maîtresse » ou d’un « maître » dans un établissement scolaire public ou privé.

Lors des premières semaines d’adaptation, ces professeurs (qu’on ne remercie pas assez) font souvent office de tampon entre les petits et leur famille, et ce n’est pas de tout repos !

Julie, qui est « maîcresse », m’a envoyé quelques petits conseils pour que la rentrée se passe bien pour tout le monde.

1 – Ne pas « sur-vendre » l’école pour éviter les déceptions

Pour préparer leur enfant à rentrer en maternelle, les parents ont tendance à idéaliser le temps qu’ils passeront là-bas en leur disant qu’ils vont beaucoup s’amuser et qu’ils se feront plein de copains. La méthode est compréhensible mais, dans les faits, ça ne se passe pas vraiment comme ça :

C’est vrai que l’enfant passera du bon temps à l’école, mais ça ne lui empêchera pas de se faire enquiquiner par d’autres camarades, de se faire gronder, ou de devoir rester assis sur un banc pour écouter la ou le professeur. Le mieux, c’est d’être honnête avec lui et d’essayer de lui expliquer à quoi ressemble vraiment une journée en maternelle.

2 – Avoir l’air détendu pour que l’enfant le soit aussi

Les enfants étant de vraies éponges, elle conseille aux parents (dans la mesure du possible, évidemment) d’adopter une attitude sereine le jour J, même s’ils sont intérieurement dévorés par le stress :

Les enfants, ces petites bêtes curieuses et fascinantes, ressentent tout. Donc si vous êtes stressé·es le jour de la rentrée de votre petit bout à l’école, il le sera aussi. C’est comme si vous alliez faire du saut en parachute avec un ou une amie, qui vous en parle depuis des mois et comme quoi « c’est trop génial, tu vas voir, on va bien se marrer », et qu’au moment où vous êtes en face de la personne chargée de vous harnacher, vous sentez que votre pote, en qui vous avez la confiance la plus absolue, bin, il ou elle le sent moyen ce type. Ça vous donnerait envie de sauter, à vous ?

3 – Se concentrer sur l’essentiel et revenir plus tard pour les détails

Les jours de rentrée scolaire, les professeurs sont souvent assaillis par les parents. Du coup, pour les soulager un peu,  Julie conseille à la famille d’attendre de recevoir la fiche de renseignements à remplir pour faire leurs remarques. Bon, évidemment, s’il s’agit d’une information importante (allergie alimentaire, problème médical, etc.), il ne faut pas hésiter à en parler dès le premier jour à la maîtresse ou au maître.

Surtout, rassurez-vous ! C’est leur métier d’accueillir les enfants, et aucun d’entre eux ne sera autorisé à boire la peinture au goulot du bidon, ni à tester ses compétences en escalade sur la grille de la cour.

*Certaines des mères qui ont témoigné l’ont fait avec leur pseudo

Et vous, cette première rentrée scolaire, vous en gardez des souvenirs ? Et si vous avez des enfants, comment ça s’est passé pour eux ?

Crédit photo : note thanun / Unsplash


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

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Avatar de Freyashiva
1 septembre 2021 à 09h09
Freyashiva
Pour ma première rentrée, je me rappelle seulement que j'ai aussi été confrontée à ma première expérience de harcèlement. Je me souviens qu'on nous avait demandé de nous asseoir sagement et qu'une petite était toute seule, les enfants plus âgés nous disaient qu'il ne fallait pas s'approcher d'elle parce qu'elle avait des poux. On ne savait même pas ce que c'était mais tout le monde a eu peur d'elle et les gamins refusaient même de toucher le banc sur lequel elle était assise.
Pour info j'ai connu cette petite jusqu'au lycée et cette histoire de poux l'a suivie toute sa scolarité, alors qu'elle n'en avait même pas.
Sinon ma mère était nourrice et elle m'a raconté que j'étais très jalouse de la petite dont elle s'occupait parce qu'elle ne faisait pas sa rentrée avec moi.
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