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J’ai 41 ans et je suis childfree, voici à quoi ressemble ma super vie

Marie n’a pas d’enfants, et c’est un choix. Elle raconte son quotidien de femme de 41 ans, fiancée et childfree, sa décision, et le poids du regard des autres.

Le 31 juillet 2020

Je m’appelle Marie, j’ai eu 40 ans l’année dernière et j’ai choisi de ne pas avoir d’enfant.

Mon fiancé et moi n’avons envie de devenir parents

Je suis en couple depuis 3 ans, je vais me marier l’année prochaine. Avec mon fiancé, nous sommes sur la même longueur d’ondes : nous n’avons pas envie de devenir parents.

Comme nous sommes tous les deux des passionnés, notre vie est très remplie et elle nous plaît telle qu’elle est, à deux. Nous n’avons pas envie, ni l’un ni l’autre, de changer nos habitudes de vie et de nous créer des contraintes supplémentaires.

Pour ma part, je pratique l’équitation et je suis propriétaire d’une jument. C’est un loisir très prenant qui fait que je rentre rarement avant 20h/20h30 chez moi, et évidemment tous les week-ends sont aussi bien remplis avec les stages, les randonnées, les concours.

Mon conjoint a lui aussi des loisirs qui lui prennent toutes ses soirées et ses weekends donc clairement, s’il y avait un nouveau-né dans l’équation, on ne pourrait pas autant profiter de tout ça !

Rajoutez à cela le monde dans lequel on vit, entre la violence, le réchauffement climatique et la surpopulation… clairement nous n’avons pas envie de livrer un enfant qui n’a rien demandé à ce monde un peu moisi.

Ça, c’est notre vision des choses aujourd’hui.

childfree_choix_41_ans

Le carcan du schéma familial traditionnel

Évidemment, quand j’étais petite, je me voyais épouser un prince charmant et avoir beaucoup d’enfants (au moins 2, quoi). Puis j’ai grandi et de nombreuses années de célibat m’ont fait réfléchir à ce rêve. Ces années de solitude m’ont d’abord pesée.

Dans cette longue période, je voyais bien que je m’éloignais du modèle standard mariage-maison-enfants. Je le vivais très mal. Je vivais mal les enterrements de vie de jeune fille de mes amies, les mariages auxquels j’étais invitée…

Je ne dis pas que je n’étais pas contente pour elles, c’est juste que ça me renvoyait à mon statut d’éternelle célibataire qui ne trouve pas sa place à table parce que tout le monde est en couple et veut se mettre avec sa moitié, celle qui n’a personne pour partir en vacances avec elle, etc.

Puis vers le milieu de la trentaine, j’ai commencé à m’épanouir dans mon boulot, j’ai acheté une maison toute seule comme une grande, je me suis beaucoup investie dans mes passions et mon statut de célibataire a commencé à moins me peser. Je l’ai accepté.

Comment je me suis épanouie autrement

Je me suis rendu compte que j’étais quand même heureuse sans couple et sans enfant et que j’étais même plus heureuse que certaines personnes en couple et avec des enfants.

À l’âge où tous et toutes mes amies se mariaient et enfantaient, j’ai réalisé que je n’avais pas envie de ça, que quand mes amies me parlaient de leur quotidien bain-dîner-dodo des petits, clairement je ne les enviais pas.

Ma vie me plaisait telle qu’elle était et je n’avais pas envie qu’elle tourne autour des couches, de l’école maternelle, des coloriages et des dessins animés pour tout-petits.

C’est à ce moment-là qu’IL est arrivé dans ma vie, mon viking. Celui qui m’a aimée, qui a compris que lui aussi sa vie lui plaisait sans enfant. D’ailleurs, je pense que c’est parce que j’étais heureuse et enfin épanouie que je l’ai trouvé !

Le regard des autres sur ma vie de femme en couple sans enfants

Tant que j’étais célibataire, je n’ai pas vraiment eu à subir de remarques désobligeantes parce que n’étant pas en couple, la question des enfants ne se posait pas. Ma famille connaissait assez mon caractère pour ne pas me mettre la pression côté « petit copain ».

Mais depuis que j’ai trouvé l’homme de ma vie, nous avons essuyé les remarques habituelles.

Ce qui est étonnant, c’est que ça ne vient pas de nos familles : mon père est déjà grand-père (bravo les frangines pour avoir assuré le job), maman n’est plus là et côté belle-famille ils ont l’air de plutôt bien l’accepter même si mon fiancé est fils unique.

Les remarques désobligeantes sont venues des collègues et des connaissances plus éloignées, de personnes dont je n’ai pas sollicité les conseils et qui pourtant se sont permis des remarques telles que :

« – Vous allez le regretter

– Le temps passe, faudrait peut-être s’y mettre.

– C’est égoïste de ne pas faire d’enfant. »

Cette dernière, je ne l’ai jamais comprise : pourquoi est-ce égoïste ? À qui fait-on du mal ? À la planète sur laquelle il y a déjà presque 8 milliards de personnes ? Aux potentiels grands-parents ? Ça va, ils le vivent bien, merci pour eux !

Maintenant, à l’âge que j’ai, je n’ai absolument plus envie de vivre ma vie pour « faire plaisir » à une tierce personne.

Mon quotidien de femme sans enfant me rend heureuse !

J’ai acheté ma jument, je vais me marier, j’ai fait une croix sur les bains, les purées maison et le vomi. J’ai dit oui aux voyages, aux restaurants étoilés, aux apéros avec mes copines, au calme et à la tranquillité.

Est-ce que j’ai fait une croix sur « la vie normale » ? C’est-à-dire celle que nos parents, la société, les films et les contes de fée nous vendent continuellement ? Peut-être oui.

Mais je l’avais déjà faite quand j’étais célibataire et que je commençais à m’assumer en tant que telle. Est-ce que je ne risque pas de le regretter un jour ? Et bien rendez-vous ce jour-là, parce qu’il n’est pas encore arrivé !

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Les Commentaires

87
Avatar de Fernanda
23 août 2022 à 22h08
Fernanda
Normal ils ne s'en occupent pas.
Je trolle mais justement, le fait que la société ne leur dise rien est très symptomatique de comment on aborde la parentalité et des rôles/investissements de chacun.
Exactement.
Au pire une femme jugée trop vieille pour s'occuper d'enfants parce qu'elle a 35 ans peut toujours rechercher un homme de 25 ans pour compenser ce handicap
5
Voir les 87 commentaires

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